mercredi 10 mars 2010

les Islandais rejettent l'accord Icesave


Samedi dernier, le peuple islandais a rejeté en masse le plan de remboursement de 3.8 milliards d’euros à l’attention de la Grande-Bretagne et des Pays-Bas.
Une somme perdue dans la faillite de la banque Icesave en octobre 2008.
Cette écrasante victoire du non au référendum oblige le gouvernement de l’île à renégocier la dette.

100 euros par mois, pendant huit ans, c’est le montant que chacun des 317 000 habitants de l’Islande aurait du rembourser si le référendum avait été accepté par la population. Une facture lourde pour un pays au bord de la ruine.
Olafur Ragnar Grimsson, le président islandais est d’autant plus satisfait du résultat des votes qu’il avait refusé de signer le projet de loi de remboursement, voté de justesse par le Parlement. Sous la pression populaire, il avait ensuite convoqué un référendum.

Pour autant, ce « non » islandais ne révèle pas un refus total et entier de payer une compensation pour la faillite d’Icesave. « Il signifie seulement que l’Islande n’accepte pas l’accord et doit renégocier avec la Grande Bretagne et les Pays-Bas » indique Olafur Stephensen, le rédacteur en chef de Fréttablaðið, un quotidien de Reykjavik. Même son de cloche dans le Morgunblaðið de lundi. Le journal rappelle dans son éditorial que l’Islande est confrontée à " un fardeau illégal, plus lourd et plus grand que ce qu’elle ne peut porter ».
Pour Grimsson, la balle est désormais dans le camp de Londres. Le ministre britannique des finances n’a d’ailleurs pas tardé à réagir, se disant « flexible » dans la mise en place d’un nouveau processus de négociation. De leur côté, les Néerlandais se disent « impliqués dans la recherche d’une solution ».

Un nouvel échec dans les discussions pourrait poser de sérieux problèmes à l’Islande et retarder un plan d’aide de plus de 3 milliards d’euros, proposé par le FMI et l’ensemble des pays nordiques.

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