mardi 30 novembre 2010

Islande : les Vikings auraient fait venir des Amérindiens

Encore une information qui risque de faire plaisir à celles et ceux (dont je fais partie), qui ont l'intime conviction que le continent américain a été découvert par les Vikings bien avant Christophe Colomb.
Le CSIC, l'institut de recherches scientifiques d'Espagne a indiqué mi novembre que des analyses génétiques réalisées sur environ 80 personnes issues de quatre familles islandaises révélaient la présence d'un type d'ADN qui ne se trouve que chez les amérindiens ou les personnes nées en Asie de l'Est.
Asie de l'Est ? Si l'on voulait faire une interprétation rapide, on pourrait affirmer que l'ADN provient de familles asiatiques établies en Islande depuis peu. Mais ce serait aller trop vite. 
Car les analyses des arbres généalogiques démontrent que les quatre familles islandaises descendaient d'ancêtres qui vivaient entre 1710 et 1740, dans une même région située au sud de l'île.
En outre, la lignée génétique découverte est dite "mitochondriale", ce qui signifie que le gêne a été introduit en Islande par une personne de sexe féminin.


A partir du Xème siècle, l'Islande étant relativement isolée, les scientifiques à l'origine de l'enquête considèrent que ces gênes correspondent à ceux d'une amérindienne, emmenée du continent américain en Islande vers l'an 1000.
Le rapport, établi par les scientifiques du CSIC et de l'Université d'Islande, a été publié dans une des éditions de l'American Journal of Physical Anthropology.

Source : http://news.discovery.com/archaeology/vikings-native-american-woman.html

mercredi 10 novembre 2010

Suède : (po) potins : le roi est un chaud lapin !

On ne dirait pas comme ça, mais je suis un roi très coquin
La Suède nous fait une montée de fièvre depuis jeudi dernier. Une fièvre intense dont la presse fait ses choux gras. Au centre de toutes les ébullitions, le Roi Carl XVI Gustaf, qui derrière ses airs de ne pas y toucher est un véritable polisson porté sur la chose. 
Si cette attirance pour les plaisirs de la chair était restée confinée aux chambres feutrées du Palais Royal, je me serais gardé de tout billet sur ce blog. Oui mais voilà, les pulsions régaliennes ne semblent pas se porter uniquement sur la reine Silvia. 
Carl aurait en effet participé aux côtés de jolies jeunes femmes à des fêtes très débridées...

A l’origine de ces révélations, un livre d’investigation sorti jeudi dernier en Suède. Ecrit par trois journalistes, « Den motvillige monarken » ou «  le Souverain malgré lui » dépeint une sorte de Berlusconi du grand nord, au goût prononcé pour la gente féminine et les orgies. 
Un penchant pour les plaisirs charnels qui atteint son paroxysme dans les années 80 et 90 quand Carl Gustaf se rend dans des clubs de strip-tease suédois et étrangers lors de ses déplacements.
A première lecture, pas de quoi s’étouffer avec un krispolls. Sauf que la fréquentation de ces lieux de stupre, qui a duré des années, était parfois hebdomadaire.  
Selon Mille Markovic, criminel patenté aux rennes du Power Club, Carl venait tous les lundis passer du bon temps avec ses amis. Un invité prestigieux à qui Markovic pourrait offrir un mauvais cadeau en souvenir ; le truant menace en effet de rendre publiques deux vidéos de Carl en bien mauvaise posture.
Naturellement, les médias se délectent de tous ces potins, d'autant que des langues commencent à se délier. 
De nombreuses femmes prennent contact avec la presse, comme cette Désirée qui déclare au quotidien Aftonbladet avoir été invitée dans les années 80 avec dix autres filles dans la station de sports d’hiver d’Ǻre dans le nord du pays.  « Ils avaient mis des pancartes sur les portes de leur chambre pour dire qui devait coucher avec qui ».
C'est chaud le nord...

Imaginez la tête de la reine Silvia quand elle sera informée du scandale national créé par son chaud lapin de mari. Pour l’instant en déplacement aux Etats-Unis, elle est loin de se douter de l’intensité de tout ce remue ménage.
La reine Silvia il y a quelques années. "J'ai eu la fève, c'est moi la reine"
Carl, lui, n’a pas son visage des beaux jours. Alors qu’il chassait  l’élan dans le Sud-Ouest du pays (à défaut de chasser la gazelle), il a du tenir une conférence de presse et calmer les ardeurs des journalistes et des suédois, soulignant que tout cela s’était passé il y a longtemps et que sa famille et lui avaient tourné la page.

Au Palais Royal, personne n’a lu le livre et on ignore la suite que Carl XVI Gustaf compte donner à cette affaire.
Selon le service de presse de la couronne, aucune poursuite ne devrait être lancée à l'encontre des auteurs de l'ouvrage. Néanmoins, certaines coïncidences sont troublantes. Tove Meyer, l’un des journalistes à l'origine de  cette enquête a dû quitter avant-hier son poste à la radio suédoise.   

jeudi 4 novembre 2010

Entre ciel et terre, Jón Kalman Stefánsson


Le dernier roman de Jón Kalman Stefánsson est aussi le premier à avoir été traduit en français.
À « Himnaríki og helvíti » en islandais (l’enfer et le paradis), la version française a préféré « Entre ciel et terre ». 
Une œuvre qui interroge sur le pouvoir du langage, la beauté et le sens des mots ; ces mots qui exultent, ivres de vie, de joie et de rêves, ces mots qui souffrent aussi et nous renvoient à nos solitudes. 
Ces mots qui nous font et nous défont, à moins que ce ne soit l’inverse....


Sous ces hautes latitudes, le décor est rude.
Le lecteur arrive dans un petit village de pêcheurs en Islande, au fond d’un fjord de l’ouest de l’île.
Tout est gris et sombre. La terre, la mer et le ciel inhospitaliers.
Le vent souffle fort. Le froid cingle. 
Les images me reviennent au compte-gouttes. 
J’ai refermé le livre il y a trois mois mais je ne pouvais pas en parler, ni l’écrire tant il m’a bouleversé ; cette force, ce pouvoir dans les mots….
C’est la saison de la morue. Ici, quelques hommes vivent et meurent de la pêche. 
Bárður est un marin passionné de livres. Au moment où Jón Kalman Stefánsson le raconte, il s’enivre de la prose de Milton « le paradis perdu », au point d’en oublier sa vareuse au baraquement des pêcheurs. A ses côtés, un jeune garçon. On ne saura jamais son prénom. Lui aussi s’est laissé gagné par la magie des mots au point de vouloir « accomplir quelque chose dans cette vie, apprendre les langues étrangères, parcourir le monde, lire un millier de livres ».
Ce garçon est orphelin. Il ne lui reste qu’un frère qui vit loin derrière la montagne. Mais Bárður, c’est un peu son père, son frère et un ami…enfin, c'était. Car le vent glacial qui souffle sur la barque aura raison de lui. 
Esseulé, abandonné, le garçon voudrait rejoindre Bárður dans la mort, fuir la vie. Après tout, quand on ne connaît que le ciel et la mer, peut-on trouver sa place sur terre ?
Pourtant, c’est sur cette terre islandaise noire et glacée qu'il débute son voyage initiatique. Sur son parcours,  des personnages qui tous, derrière leurs apparences rugueuses et un brin austères, lui insuffleront la lumière qui lui permettra de reconsidérer sa destinée. 
Continuer de vivre, pour s’éloigner de l'obscurité.



"Entre ciel et terre" est un livre fort, qui lie le pouvoir des mots à la notion de liberté. Un grand poème, qui de la première à la dernière page, explore les secrets de l’âme humaine ; se heurte à ses parois enténébrées tout en y instillant lumière, espoir et amour.

Et le tout traduit avec grâce par Eric Boury….

Jón Kalman Stefánsson 
« Douce est la brise matinale, douce l’arrivée du jour. La suivent les notes mélodieuses, des oiseaux levés, qui l’oreille enchantent. Nulle chose ne m’est plaisir en dehors de toi. »



mardi 2 novembre 2010

Le régime nordique a le vent en poupe

En Islande, Suède, Norvège ou encore au Danemark, les habitudes alimentaires diffèrent quelque peu de nos modes d'alimentation "latins", culture, climat et géographie obligent.
Alors que trouve-t-on dans les assiettes ? 
Beaucoup de matières grasses riches en omégas 3 et en antioxydants ; ainsi, poissons des mers froides, graines, baies et autres choux régalent les amateurs. 
Un régime aux multiples bienfaits qui réduirait de manière significative les risques de maladies cardiovasculaires, le diabète mais aussi le cholestérol et de fait, prolongerait l’espérance de vie.
Sur la toile, dans les magazines et sur les étagères des libraires, les articles et autres ouvrages sur le sujet ne cessent de fleurir, au point de faire de l'ombre au célèbre régime crétois. 
Alors hier, je me suis dit qu'il serait tout de même intéressant de feuilleter un des nombreux bouquins proposés à la vente. 
Le dernier en date s'appelle « le régime nordique ». Il est signé Carole Garnier et Anne Dufour. 
Celles et ceux qui attachent de l'importance à la nutrition, au goût et au bien être devraient y trouver leur bonheur.




Les deux journalistes peignent les points forts d’une alimentation riche en omégas 3, en polyphénols « super-antioxydants » mais également en fibres et en vitamines D. 
On y trouve également un classement des aliments santé par excellence : saumon, myrtilles, cassis, choux, carottes ou encore avoine ou et huile de colza. Bref, une formule gagnante, celle qui mêle saveurs et petits prix et vise la santé optimale. 
D'ailleurs, les auteurs proposent aussi un programme santé minceur de quinze jours jalonné de recettes légères et efficaces : velouté de carottes au fenouil, mijoté d’agneau des bois, mousses aux myrtilles ;  les papilles des gourmands devraient pétiller.
Naturellement, un régime sans exercice n'aurait pas les mêmes résultats, voilà pourquoi quelques pages du bouquin sont consacrées au "Nordic way of life" : marche nordique, sauna et autres sports d'hiver...  Avis aux amateurs !
Me concernant, je préfère retourner à mes pølser, ma petite bière et ma tranche de pizza. C'est aussi ça le Nordic way of life !