mardi 26 janvier 2010

Norvège : Voyage gratuit sur la Bergensbanen



La ligne ferroviaire reliant Oslo à Bergen a fêté il y a peu ses 100 ans.
A cette occasion, NRK, la chaîne de télévision norvégienne a embarqué une caméra à bord d'une des locomotives de la NSB (l'équivalent de la SNCF) pour un voyage de plus de 7 heures.
7 heures de documentaire absolument magiques durant lesquelles les témoignages de passagers s'associent à des paysages de toute beauté.

Quel bonheur de redécouvrir certains lieux comme la petite gare de Finse, perdue dans l'immensité neigeuse et glacée des hauts plateaux du Hardangervidda. Ou encore ces panoramas où ont été tournées des scènes de Star Wars V, l'Empire Contre attaque.

Le programme d'origine étant très long, je vous propose ci-dessous, un condensé d'une dizaine de minutes.

Bon voyage !

lundi 25 janvier 2010

Finlande : une émission de téléralité un peu particulière




La télévision finlandaise a lancé il y a quelques jours un programme de téléréalité un peu particulier : suivre au quotidien des Finlandais qui ont décidé de cesser toute consommation d'alcool.

Le programme s'appelle "Lupaus" (promesse) et cible un public essentiellement féminin, les femmes entre 40 et 50 ans étant les plus touchées par les problèmes d'alcoolisme. Véritable fléau sociétal, l'alcool est devenu en 2006 la première cause de mortalité dans ce pays d'Europe.
Juha Kemppinen, une des spécialistes du programme, affirme que si cette émission de télévision révèle les habitudes culturelles des Finlandais dans leur lien à l'alcool, elle les aide également à lutter contre toute forme de stigmatisation.

Le lancement du programme tombe à point. C'est en général au mois de janvier que les Finlandais essaient de réduire, voir de cesser leur consommation d'alcool. Janvier est d'ailleurs souvent appelé " le mois sobre" ou "le mois sec".

mardi 19 janvier 2010

Superbes aurores attendues en 2012 !



Le point lumineux que vous pouvez observer au centre de cette photo du soleil est une tâche solaire.
Les tâches solaires sont tout à fait communes. Elles révèlent une partie de l'activité interne du soleil et on été découvertes dès l'Antiquité par les astronomes chinois qui se plaisaient à les observer. Au XVIIème siècle, Galilée les scrutait lui aussi.
Nous savons désormais que ces tâches apparaissent sur des cycles de 11 ans, avec des périodes de minimum durant lesquelles il n'y a pratiquement pas de tâches à la surface du Soleil comme au coeur du petit âge glaciaire (1550-1850).
Depuis 2007, date du dernier minimum, le nouveau cycle aurait déjà dû commencer, avec un nombre de tâches toujours plus important. Problème :  aucun signe d'activité à la surface du Soleil n'a été observé durant les deux dernières années.

Alors qu'on fait les astrophysiciens ?

Ils ont tout simplement pris des instruments d'observation encore plus perfectionnés (satellites et sondes) pour décortiquer les couches plus profondes du soleil. Grâce à leurs outils, ils ont pu montrer qu'en vérité, le cycle d'activité avait bien démarré dans les régions polaires, alors que dans les zones plus équatoriales, il n'était pas encore lancé.

Qu'est ce que ça signifie ?

Que l'activité solaire est très complexe et qu'elle ne peut pas être réduite à l'analyse de simples tâches. Car ces tâches ne sont induites que par les mouvements internes et par la rotation du Soleil.  En somme, le cycle ne s'est jamais vraiment interrompu.

Est-ce qu'il va se passer quelque chose dans le ciel ?

Oui. Tous les amoureux de manifestations célestes trouveront bientôt leur bonheur. En 2012, année du prochain maximum solaire, le soleil libérera d'importantes quantités de particules énergétiques dans le milieu interstellaire.

Préparez-vous donc à observer de superbes orages magnétiques et autres aurores boréales et réservez dès maintenant votre voyage en Islande ou au nord de la Finlande, de la Suède et de la Norvège !


jeudi 14 janvier 2010

Film : Une histoire d'amour suédoise


Ode mélancolique aux premiers émois du cœur, à la fraîcheur adolescente et aux fins d’été scandinaves, 
« une histoire d’amour suédoise » ravira les contemplatifs.

Le film est sorti à la fin des années 60 en Suède et a immédiatement rencontré le succès. Avant d’être un peu oublié. Oubli relatif tout de même car depuis quelques mois, nombreuses sont les salles de cinéma à ressortir les bobines poussiéreuses de Roy Andersson et à les diffuser dans le cadre de thématiques culturelles.

Au premier coup d’œil sur les photos du film et sur le synopsis, je dois vous avouer que je n’étais guère disposé à apprécier le long métrage. Le scénario me semblait mièvre et les visages de ces adolescents (en apparence) un peu sots, aiguisaient déjà mon esprit moqueur.

Et pourtant…



Et pourtant...
Même si ce sont deux jouvenceaux qui occupent les rôles principaux, ils ne sont pas les seuls acteurs à donner du contour à un film dont j’avais sous estimé la portée.
« Une histoire d’amour suédoise », raconte une idylle naissante entre Pär, un petit blondinet désinvolte et Annica, une lolita à la beauté flamboyante. Ils ont quinze ans, appartiennent à deux univers socio-professionnels différents, mais leurs familles sont toutes deux gangrenées par la tristesse, la médiocrité et la désillusion.
Pendant que Pär et Annica échangent leurs premiers regards amoureux et goûtent aux petits plaisirs du quotidien avec fraîcheur et insouciance, les adultes, à quelques pas de là, restent englués dans leurs conventions et leur amertume. Bien loin du bonheur en somme.


photo extraite du tournage, en 1968

Alors pourquoi ce film m’a-t-il touché ?
Tout d’abord parce que derrière l’apparente simplicité d’un scénario un peu convenu, Roy Andersson (qui n’avait que 27 ou 28 ans au moment où il a tourné ce long métrage) a su filmer avec une poésie et une sensualité très Bergmanienne, l’incroyable beauté de ces visages adolescents.
En second lieu, les décors présentent Stockholm à la fin des années 60 ainsi que la campagne suédoise dans tout ce qu’elle offre de plus mélancolique. A l’image de ses après-midi de fin d’été, nimbés d’une douce lumière orangée.
Peu de dialogues vous l’aurez compris, ce qui enlève un peu de singularité aux jeunes personnages mais des gros plans sur des sourires, des étreintes, des larmes, qui s’expriment dans des silences plus évocateurs que les geignements intempestifs des "grands", lesquels ont définitivement perdu toute propension à l'enchantement.
Un avant-goût de l’esprit à la fois doux et corrosif de Roy Andersson, qui a montré dans ses films suivants, l’étendue de son esprit sans concession.

Cette œuvre sincère et au charme un brin désuet devrait plaire à la plupart des fidèles lecteurs de ce blog…



lundi 11 janvier 2010

Flash d'information

Plusieurs grands titres ont émaillé la une des journaux nordiques ces derniers jours.



En Suède tout d'abord, après avoir été interdite en 1966, la chasse au loup a repris en début d'année. Les autorités, qui évaluent le nombre de loups à 250, considèrent que cet accroissement pose problème et ont défini un quota de 27 bêtes à abattre.
Pour 27 animaux à tuer, ce sont 12 000 volontaires qui ont pris les armes et ont abattu en quelques heures 26 loups (l'homme est un loup pour le loup).
La décision des autorités répond aux pressions locales émanant des agriculteurs qui se plaignent de perdre des bêtes et des chasseurs, terrorisés à l'idée que leurs chiens ne se fassent attaquer.
L'Association de défense des prédateurs a écrit à la Commission européenne pour protester contre ce qu'elle considère comme une atteinte à la protection des espèces menacées.

En Islande



Olafur Grimsson, le président de l'île a refusé de promulguer la loi “Icesave” votée par l’Althing, le parlement.
Cette loi adoptée à une très courte majorité dans la nuit du 30 au 31 décembre, vise à rembourser 3,8 milliards d'euros avancés par le Royaume-Uni et les Pays-Bas pour indemniser plus de 320.000 de leurs citoyens lésés par la faillite de la banque islandaise.
Une pétition rassemblant 60.000 signatures islandaises, soit 20% de l'electorat, avait été remise au président dans la foulée pour lui demander de ne pas ratifier le texte.

En Norvège,




Gravement blessé aux cervicales le 28 décembre dans un accident de quad en Norvège, Raphaël Poiré a été opéré avec succès le 3 janvier. Actuellement en convalescence à l'hôpital de Bergen, il doit se préparer à une longue période de rééducation.

Au Danemark,




Le chômage a de nouveau augmenté en novembre, atteignant 4,4% de la population active contre 4,2% le mois précédent, son taux le plus élevé depuis janvier 2006. Depuis juin 2008, lorsque le taux de chômage était au plus bas à 1,6%, le nombre de chômeurs a augmenté de 76.900 personnes, soit une hausse de 168%.























 

jeudi 7 janvier 2010

Livre : Qui s'occupe encore d'Yngve Frej ?



J’apprécie mon libraire. Et je l’estime d’autant plus qu’il voue un véritable intérêt à la culture nordique. Dans sa petite librairie trônent de temps à autre quelques bouquins scandinaves à déguster ou à dévorer. J’en ai lu certains. Il en a lu d’autres. C’est d’ailleurs lui qui m’a invité, non sans une certaine insistance je dois dire, à ouvrir un bouquin de Stig Claesson, auteur suédois très connu dans son pays d’origine mais dont l’œuvre n’a pas été publiée dans son intégralité en France. Il m’a même fait une réduction de 3€ . Autant d’acharnement cache forcément quelque chose. De bon ou de mauvais. J’ai donc lu le bouquin.
Et je l’ai aimé.

Résumé



L’histoire se déroule au cœur de l’été, dans un petit hameau forestier de Suède, perdu dans le silence, loin de la ville. Après avoir travaillé laborieusement durant des décennies, un cordonnier pour qui l’heure de la retraite a sonné, s’interroge sur son devenir et celui de ses voisins, aussi âgés que lui sinon plus. Comment vont-ils vieillir ? Devront-ils être placés dans un établissement à la ville ? Parviendront-ils à occuper leur temps libre ? Une crainte se dessine : s’ils devenaient des « monuments historiques » ?
Un matin, alors qu’il se dirige vers sa boîte aux lettres pour ôter la pancarte mentionnant la présence de son atelier, l’ancien cordonnier, par une sorte de gag involontaire, la remplace par un panonceau « monument historique ».
Une indication qui ne laisse pas de marbre les rares visiteurs de passage dans ce petit coin calme de Suède. Les voici arrivant au hameau, à la recherche du fameux « monument historique ».
Et les petits vieux, loin de perdre contenance, se mettent alors à vanter les mérites d’un site vaguement abandonné au règne végétal, dont la résonance historique (quasiment nulle) n’est un prétexte pour nourrir l’imaginaire des visiteurs.
Parmi ces touristes, un jeune couple de Stockholm décide de passer quelques jours au hameau. Une jolie rencontre entre deux générations et deux « civilisations ». L’urbaine et la rurale. L’urbaine s’intéressant au silence, au mode de vie et à l’artisanat des vieillards. La rurale, dotée d’une bienveillance touchante mais repliée sur elle-même. Se méfiant de ces citadins dont elle ne connaît la vie que par le prisme biaisé de la télévision.


Un roman prolétaire

Le bouquin est selon moi réussi parce que Claesson livre une écriture à l’image de son scénario, de la nature environnante et de ses personnages. Les mots sont humbles et frôlent parfois les limites du naïf. Mais au-delà de cette simplicité de surface se dessinent des thèmes plus profonds et chers à l’auteur, comme le socialisme et la liberté. Claesson s’est en effet toujours senti attaché au monde des petits paysans et des laissés pour compte.
A la fois libres et prisonniers d’un système, ces vieux, reclus dans leur forêt, enracinés dans leur terre, voient le monde changer et les campagnes se dépeupler, sans pouvoir véritablement agir. Un constat qui aiguise des problématiques au-dessus desquelles ces anciens ne s’étaient pas penchés (solitude, travail, loisirs).
Le travail par exemple, dans sa répétition inlassable, ne leur avait pas permis de réfléchir à leur avenir. Ils croyaient sûrement que le labeur les tueraient, comme il avait tué leurs parents...
Mais c'était sans imaginer que désormais, nous ne mourrons (presque) plus au travail. Et qu'avant l’heure de la mort, il y a celle du temps libre et la détente…

L'histoire a été adaptée pour la télévision suédoise en 1973.

mardi 5 janvier 2010

Islande : Hekla pourrait entrer en éruption


S.Bogaerts
En parcourant la presse islandaise ce matin, je suis tombé sur un article dans lequel l'universitaire Freysteinn Sigmundsson annonce que le volcan Hekla pourrait entrer en éruption très bientôt. La pression dans la chambre magmatique est anormalement élevée et similaire à celle mesurée avant chaque jaillissement. En outre, les heures et les minutes précédant la poussée s'accompagnent souvent d'une activité tectonique plus significative et de légers tremblements de terre, ce qui semble être le cas depuis quelques jours aux abords du volcan, même s'il demeure extrêmement complexe de prédire l'arrivée d'une éruption.


Longtemps considéré comme l’entrée des enfers, Hekla a toujours été un volcan très actif. Ses éruptions  remontent à  4850 avant JC et ont ponctué toute l'histoire de l'Islande. Ainsi, en 1510, une poussée particulièrement violente a envoyé des bombes volcaniques jusqu'à 40km à l'Ouest du volcan. En 1947, la deuxième plus grande explosion de lave depuis la colonisation de l'Islande par l'homme a généré un fracas assourdissant qui pouvait être entendu dans toute l'île.
Depuis un demi siècle, on constate une certaine régularité dans l’espacement des éruptions, séparées par une dizaine d’années de repos. La prochaine devrait avoir lieu en 2010 ou 2011 selon les scientifiques, ce qui corroborerait les propos de Sigmundsson.

En attendant, je vous propose ce lien vers un site qui mesure l'activité sismique de l'Hekla en temps réel.

vendredi 1 janvier 2010

Bonne et heureuse année 2010 !


Je vous souhaite à toutes et à tous une excellente année 2010.
Si vous avez pris de "bonnes résolutions" , n'oubliez pas qu'elles sont comme des anguilles. On les prend aisément mais le diable est de les tenir (dixit Alexandre Dumas fils).

Je remercie celles et ceux qui au quotidien, rendent une petite visite au Coeur au Nord et y laissent une pensée, une réaction ou un commentaire. Je pense à Mandy, Catherine, Olivier ou Raghnild par exemple. Et puis il y a celles et ceux, plus discrets, qui passent sur la pointe des pieds et repartent.

J'espère que ce blog vous plaît. Il sera naturellement, amené à évoluer dans les semaines qui viennent.
J'y partagerai avec vous des coups de coeur ciné ou littéraires et des photos de mes escapades nordiques.
En attendant, si vous avez des suggestions à formuler, des idées d'articles à proposer, sachez qu'elles sont les bienvenues.

A très bientôt !

Eddy