mercredi 18 novembre 2009

Ibsen au Théâtre national de la colline


Cette année en France, l'héroïne des théâtres s'appelle Nora Helmer.
La poupée du dramaturge norvégien Henrik Ibsen est mise en scène dans cinq versions majeures dont une à Paris, au Théâtre de la colline.

Stéphane Braunschweig poursuit sa plongée dans l'oeuvre fascinante d'Ibsen. Après Peer Gynt, Les Revenants ou Brand, il arrive à la Colline avec un diptyque remarquable : Une maison de poupée et Rosmersholm. Les deux pièces abordent les thèmes de la liberté, de la contrainte sociale et de la vérité. Un peu moins aboutie sur la scène du Théâtre de la colline que Rosmersholm, Une maison de poupée demeure un classique du féminisme. Nora Helmer (interprétée par Chloé Réjon), est une jeune femme confrontée au vide de son couple. Une situation qui petit à petit, lui fait prendre conscience de son aliénation et de l'illusion du rêve bourgeois dans lequel elle vit. Elle abandonnera son mari et des enfants dans un acte d'une radicalité absolue.


Rosmersholm se penche sur la destruction d'un couple et d'un idéal de vie. Une exploration de l’être humain dans toute son intimité. Depuis la mort de son épouse, un ancien pasteur est rattrapé par le poids du passé et de la culpabilité. Sous l'influence de Rebekka, une jeune femme qui fut sa gouvernante, il va tenter d'échapper à un univers rigoriste. Mais à quel prix ? Une histoire superbement interprétée par chacun des acteurs. Le décor, épuré et austère, ajoute de la résonance au texte d'Ibsen.

Une maison de poupée et Rosmersholm, d'Henrik Ibsen. Mise en scène : Stéphane Braunschweig. Théâtre national de la Colline, 15, rue Malte-Brun, 75020 Paris. Tél. : 01-44-62-52-52. Les deux pièces sont proposées en alternance du mardi au vendredi, à 19 h 30 ou 20 h 30, et en intégrale, à 15 h 30 ou 17 heures, le samedi et le dimanche, jusqu'au 20 décembre, et du 9 au 16 janvier 2010. De 13 € à 27 €. Durée : 2 h 30 chacune. A Rennes du 3 au 7 février 2010, à Reims du 22 au 25 février 2010.
Photos : Elisabeth Carecchio.

2 commentaires:

  1. Bonsoir Eddy,
    ... mais il doit falloir s'armer d'un certain cynisme pour ne pas sortir démoralisé... non ? Ou ces pièces sont-elles porteuses d'un grand optimisme ?

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  2. Bonjour Catherine,

    Votre remarque est tout à fait pertinente. Le théâtre d'Ibsen est un théâtre sombre,dans lequel la morbidité occupe une place importante. Ibsen y parle de maladie ou de mort.Certes il y a du désespoir. Mais pas uniquement. Avec un peu d'optimisme, on peut voir apparaître quelques sourires.

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